Partenariat entre le Maroc et les Etats-Unis pour développer trois sites industriels pilotes dans la Région Casablanca-Settat, devant attirer 486 millions de dollars d'investissements privés et générer 27.000 emplois

Le Chargé d’Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Maroc, M. David Greene, et le Consul Général des Etats-Unis d’Amérique à Casablanca, M. Lawrence M. Randolph, ont effectué, ce mercredi 24 novembre 2021, une visite de terrain aux sites abritant les projets de réhabilitation et d’extension de la zone industrielle de Had Soualem et de développement d’une nouvelle zone industrielle à Sahel Lakhyayta, qui s’inscrivent dans le cadre de la composante « Sites pilotes » de l’activité « Foncier industriel » relevant du programme de coopération « Compact II », financé par le gouvernement des Etats-Unis, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC).

Effectuée en présence de la Directrice Générale de l’Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco), Mme Malika Laasri, et du Directeur Résident de Millennium Challenge Corporation (MCC) au Maroc, M. Richard Gaynor, cette visite de terrain a permis de relever les progrès notables accomplis en matière de réalisation des travaux hors-sites au titre de ces deux projets.

En effet, ces travaux hors-sites portent essentiellement sur la construction d’une station d’épuration des eaux usées (STEP) pour le traitement des effluents des deux parcs industriels, la mise en place de voies d’accès en vue de faciliter l’accessibilité aux deux parcs et fluidifier la circulation des véhicules à leurs abords, ainsi que le dimensionnement des infrastructures hors-site de manière à répondre adéquatement aux besoins des industriels en termes notamment de débit d’alimentation en eau potable, de puissance électrique et de débit des rejets des eaux usées.

La mise en œuvre de la composante « Sites pilotes » a pour objet l’élaboration d’un nouveau modèle de développement de parcs industriels durables et de revitalisation de zones industrielles existantes, privilégiant le partenariat public privé (PPP) et la promotion de la gestion et de l’entretien durables de ces zones, et son déploiement à titre pilote au niveau de trois sites industriels dans la Région Casablanca-Settat, dont les deux susmentionnés en plus de la zone industrielle de Bouznika faisant l’objet d’une réhabilitation et d’une extension.

En vertu du modèle de PPP adopté, la partie publique effectue les études technico-économiques nécessaires, mobilise un foncier assaini, réalise les travaux de raccordement aux différents réseaux hors-sites et prend en charge la revitalisation des sites existants. La partie privée, quant à elle, est sollicitée en particulier pour assurer, d’une part, le développement des sites concernés (extension des deux zones existantes et création d’une nouvelle zone) y compris les structures in-sites de base et, d’autre part, la commercialisation et la gestion de ces zones en offrant des services de qualité aux entreprises et à leurs employés.

Les trois sites industriels permettront le renforcement de l’offre de terrains industriels dans la Région Casablanca-Settat répondant aux besoins des investisseurs en termes de qualité des infrastructures et des aménagements et de standards de gestion, et contribueront ainsi à l’accroissement des investissements privés et à la création d’emplois. S’étendant sur une superficie globale de près de 136 Ha, les trois sites industriels pilotes devraient ainsi abriter à terme 500 entreprises industrielles pour un investissement privé total prévisionnel de 486 millions de dollars et générer 27.000 emplois directs.

La concrétisation de ces projets permettra également d’optimiser l’investissement public et de bénéficier des investissements du secteur privé, ainsi que de son expertise en matière d’aménagement, de commercialisation et de gestion des zones industrielles. Dans ce sens, un premier appel d’offres a abouti à la signature d’une convention de partenariat avec un acteur privé qui mobilisera un investissement de 11 millions de dollars pour la zone industrielle de Bouznika, s’étendant sur une surface brute de 25 Ha et devant drainer des investissements privés industriels de l’ordre de 75 millions de dollars et générer 4.000 emplois directs.

Par ailleurs, l’évaluation des offres déposées à l’issue d’un second appel d’offres est en cours pour sélectionner le(s) partenaire(s) privé(s) devant assurer l’aménagement, la commercialisation et la gestion des parcs industriels de Had Soualem et Sahel Lakhyayta.

Pour rappel, l’activité « Foncier industriel » couvre, outre la composante « Sites pilotes », la mise en place du Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID) qui vise l’amélioration de la gouvernance et de la durabilité de zones industrielles existantes ou nouvelles et l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des entreprises qui y sont installées. Le FONZID finance la création/développement de 5 parcs industriels et la requalification/réhabilitation de 4 zones industrielles existantes, totalisant un investissement de l’ordre de 76 millions dollars dont 43 millions de dollars comme contribution des porteurs des 9 projets. Devant générer près de 54.000 emplois sur 20 ans, le FONZID permettra le développement d’une offre en lots industriels à la vente ou à la location aux entreprises de 105 Ha et la construction de 70 bâtiments industriels en location sur une surface plancher totale de 58.109 m2. Le FONZID assurera également la requalification de zones industrielles sur une surface totale de 267 Ha et la construction de bâtiments pour accueillir des services à destination des entreprises et des usagers sur une surface totale plancher de 20.564 m2.

L’activité « Foncier industriel » couvre également l’apport d’une assistance technique portant sur le renforcement des capacités des parties prenantes en matière de planification, de développement et de gestion des zones industrielle, la mise en place d’une plateforme électronique sur le foncier industriel et le diagnostic des zones industrielles au Maroc et la proposition de recommandations pour l’amélioration de leurs performances.